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LE SAUT EN HAUTEUR
Bien que l origine du saut en hauteur se confonde presque avec celle de l’humanité, il n’est pas fait mention d’une codification dans l’histoire ancienne pouvant rappeler la forme de pratique actuelle de cette discipline.
Les Grecs ne l’ont pas inscrits au programme de leurs jeux olympiques, est même si les Celtes au 18ème siècle avant J.C. en pratiquent une forme très utilitaire (se hisser au sommet d’un mur avec l’aide des seules jambes). Celle-ci ne permet pas d’envisager une forme quelconque de comparaison avec les performances actuelles.
L’idée d’un saut en hauteur codifié est sans doute venue de l’Allemagne à la suite de la publication du livre de Gutsmuths, «Gymnastik für die Jugend», en 1793, où il est fait mention de la pratique d’un saut par-dessus une corde tendue.
Le premier recordman du monde officieux est le Canadien John Overland avec un bond de 1,67m (1839).
Le saut en hauteur se codifie alors peu à peu tout en se popularisant, et c’est en 1874 qu’apparaît celui qui peut être considéré comme le premier grand sauteur de l’histoire moderne: l’Anglais Marshall Brooks qui porte le record à 1,89m. A cette époque la technique est des plus rudimentaires: l’élan s’effectue presque face à la barre et le sauteur esquive celle-ci en repliant ses jambes sous lui, le buste presque vertical.
Le premier novateur, en ce qui concerne la technique, est l’Américain Mike Sweeney. Il perfectionne le franchissement de la barre en effectuant «un ciseau avec retournement intérieur». Mais il porte également son attention sur la course d’élan jusque-là négligée. Il franchit 1,97m en 1895.
C’est Georges Horine, autre Américain, qui lui ravit ce record en 1912 en franchissant la barrière magique des 2m, popularisant du même coup un nouveau style de franchissement: «le rouleau Californien». Cette fois l’appel s’effectue sur le pied intérieur par rapport à la barre, l’esquive se faisant sur le côté avec un léger renversement du buste. Harold Osborn, en personnalisant le style de Horine, parvient à franchir 2,03m tout en faisant naître de nombreuses polémiques qui aboutissent à une simplification salutaire du règlement.
En 1940, une nouvelle étape est franchie avec l’apparition de Lester Steers qui va populariser une nouvelle technique de saut: «le rouleau ventral». De plus il s’octroie le record du monde (2,11m). Pendant une dizaine d’années, les deux techniques vont coexister jusqu’à ce que le ventral s’impose définitivement. De grands athlètes vont alors se succéder: Charles Dumas (E.U) 2,15m ; John Thomas (E.U) 2,22m. C’est alors qu’apparaît sur la scène internationale celui qui restera peut être un des plus grands sauteurs de tous les temps: le Soviétique Valéry Brumel. Alliant la pureté technique à d’étonnantes qualités physiques, il va perfectionner le rouleau ventral pour en faire presque un art. Adepte convaincu de la musculation, il repousse le record à 2,25m puis à 2,28 en 1963. Victime d’un grave accident deux plus tard il abandonne la compétition sans avoir laissé entrevoir ses limites.
Mais une autre révolution s’annonce déjà.
Elle nous vient des USA où un jeune sauteur popularise une nouvelle technique de franchissement en devenant champion olympique à Mexico en 1968.
Le «Fosbury -Flop» est né. Il faudra malgré tout attendre 1973 pour qu’un adepte du saut dorsal s’attribue le record du monde. Dwight Stone franchit 2,30m. Bien que le Fosbury semble se développer, d’excellents spécialistes du ventral ont continué de donner la réplique: Ainsi le Soviétique Yatchenko (2,35m).
Il semble que ce soit le saut en hauteur féminin qui ait le plus profité de la «trouvaille» de Fosbury, En effet une moins grande puissance musculaire, permettant de mieux utiliser la vitesse linéaire de la course d’élan a tout de suite fait progresser cette discipline où s’illustre une pléiade d’athlètes féminin franchissant régulièrement plus de 1,90 m.
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Le record du monde des seniors est détenu par le Cubain
Javier Sotomayor 2,45m lors du meeting de Salamanque en ESPAGNE LE 27 JUILLET 1993.
Le record du monde féminin est détenu par la Bulgare Stefka Kostadinova 2,09m lors du championnat du monde de Rome en Italie le 30 août 1987.
Record |
Athlète |
Hauteur |
Date |
Lieu |
2,37 m |
12 août 1990 |
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2,35 m |
12 mars 1978 |
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2,33 m |
19 mai 1984 |
Femmes
Record |
Athlète |
Hauteur |
Date |
Lieu |
2,01 m |
7 juillet 1986 |
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1,99 m |
12 mars 2016 |
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Charmaine
Weavers |
1,96 m |
4 avril 1981 |
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